Investir dans une politique de retour après une (longue) maladie et investir, où c’est possible, dans du travail adapté.

L’absentéisme pour maladie de longue durée s’élève dans le secteur de la chimie à 2,18 %, ce qui est inférieur de 0,63 % à la moyenne belge de 2,81 % (SD Worx, 2016). Des études (Schaufeli & Buunk, 2003) montrent que plus on reste longtemps à la maison, plus le risque de distanciation est important et plus il est difficile de reprendre le travail. Différents facteurs peuvent rendre difficile le retour au lieu de travail existant.

Tout d’abord, l’incapacité de travail joue un rôle important. Les raisons pour lesquelles on est malade sont souvent en lien avec les circonstances de travail. Si elles ne sont pas adaptées, cela empêche une réintégration réelle. Prévoir ou rendre possible un travail adapté peut se faire de différentes façons : moins d’heures de travail, horaire de travail flexible, charge de travail physique ou pression de travail plus faibles, adaptations du poste de travail ou équipements adaptés, davantage de possibilités de développement par le biais de formations et d’une réorientation… Un trajet de reprise du travail individuel demeure un travail sur mesure, mais cela se passe plus facilement si l’entreprise dispose à cet égard d’une politique ou d’un cadre collectif.

Ensuite, les dommages secondaires constituent un autre facteur possible. Après une longue période d’absence, les travailleurs présentent vraisemblablement un manque de confiance en eux, ils sont gênés ou déconnectés de tout ce qui touche à l’équipe et à l’organisation. Un soutien collégial et un dialogue avec les supérieurs directs sont dès lors cruciaux. Tout comme la création d’une ambiance sûre lorsque quelqu’un reprend le travail, en se montrant compréhensif lorsque quelqu’un a vécu un événement important. Cela peut être un simple coup de fil où le supérieur ou un collègue demande au collaborateur comment il se porte. Mais c’est également possible par le biais de consultations plus structurelles, d’entretiens en vue du retour, de réunions de concertation et d’accords mutuels à un stade ultérieur.

Enfin, les différentes parties concernées par le processus de réintégration jouent toutes un rôle important. Étant donné la quantité d’acteurs, la communication mutuelle est souvent difficile, ce qui empêche à nouveau le processus de réintégration. Une collaboration multidisciplinaire est donc cruciale pour une action efficace.

Sources :

Schaufeli, W. B., & Buunk, B. P. (2003). Burnout: An overview of 25 years of research and theorizing. The handbook of work and health psychology, 2, 282-424.

http://www.werk.belgie.be/DownloadAsset.aspx?id=43300

SDWorx. (2016, February 8). Langdurig ziekteverzuim blijft stijgen en bereikt record.